Ce dimanche 24 septembre 2023, comme à son habitude, et surtout depuis le 26 juillet dernier Emmanuel Macron, le « jupiter » de Paris s’est exprimé sur le Niger. Il déclare sur le tas le retour imminent de son ex ambassadeur, en situation irrégulière depuis quelques jours sur le sol nigérien et le rapatriement de ses forces d’occupations illégales d’ici la fin de l’année 2023. Pour les nigériens cela n’est absolument pas une surprise. Sylvain Itté et les soldats français vont bientôt être en manque de ration alimentaire et d’eau à cause des blocus opérés par les populations nigériennes qui restent très déterminées. Pour les soldats, la situation est encore plus compliquée : l’humeur est très morose, les soldats se sentent abandonnés par une diplomatie infantile et improductive. Leurs mouvements entre la zone vie et la zone technique sont surveillés et filtrés par l’armée nigérienne qui a creusé un fossé antichar. À Ouallam et Ayerou ils devraient même manquer d’électricité à partir de ce dimanche.
Pourtant Macron vociférait partout qu’il n’a d’autres interlocuteurs au Niger que Bazoum et qu’il ne quitterait le pays qu’à sa demande. En réalité, le « jupiter » de Paris était convaincu jusqu’à la dernière minute qu’il trouvera une faille, soit à travers la CEDEAO ou autres alibi, pour attaquer le Niger, assassiner les militaires au pouvoir et Bazoum avec eux, placer un autre pantin à la tête du pays et continuer la prédation de nos ressources, tout en maintenant le chaos dans tout le sahel. Aujourd’hui qu’il se rend compte que ce scénario est très difficile à mettre en œuvre dans un pays où il fera face à 26 millions de personnes prêtes à sacrifier leurs vies pour défendre leur patrie, il affirme subitement se concerter avec les « putschistes » pour évacuer ses troupes dans le calme. Tout ça pour ça, a-t-on envie de s’exclamer.
Pour ceux qui suivent l’exercice du pouvoir de cet individu, il n’y a rien de nouveau dans sa politique du « en même temps », dans sa diplomatie ridicule qui le met dos à dos avec l’Algérie et le Maroc, avec la Russie et les USA, avec la Grande Bretagne et la Chine, etc. Quand on le voit en œuvre, avec la violence qu’il exerce sur son propre peuple et la honte internationale qu’il leur rapporte au quotidien, on se demande comment la France de Voltaire et de Rousseau a pu engendrer une telle imposture à sa tête. Mais peut être que la France du 14 juillet saura prendre ses responsabilités.
Pendant son interview de ce dimanche et dans sa logique destructrice, Macron affirmait que l’objet du coup d’état était des « règlements de compte largement ethnique et beaucoup de lâcheté politique ». Apparemment la France a déjà abandonné la piste du « pétrole ». Il n’est pas nécessaire ici de s’appesantir sur le côté « lâcheté politique » qui est une adresse directe et une menace à l’endroit de celui par qui le loup est entré dans la bergerie. Quand ils finiront de se régler les comptes entre eux, le gagnant nettoiera le sang qui va beaucoup couler.
Prétendre que Bazoum a été renversé par « règlements de compte largement ethnique » est une bêtise abyssale, une idiotie crasse et une intelligence négativement primitive sur les réalités actuelles de l’Afrique et du sahel en particulier. Aussi caractérisé par un excès d’inconvenances qu’il soit, Emmanuel Macron sait parfaitement que cette théorie est fausse. Ce qui le motive à travers de telles déclarations qu’il a répétées pour la seconde fois en public, c’est de soulever les ethnies les unes contre les autres au Niger et au sahel de façon générale. Ainsi, il veut retirer ses troupes et installer le chaos dans nos contrées, avec des guerres fratricides. Comme ce que la France a fait au Rwanda et continue de faire au Congo.
Mais notre prophète du malheur oublie que les contextes diffèrent, ainsi que les époques. Il peut répéter ces malheureux mots à l’infini, les arabes qui l’écoutent au sahel vont sourire et hocher la tête pour signifier leur mépris envers le personnage. Comment peut-on être à de tels niveaux de responsabilités et rester autant borné ? Certainement que Bassolma Bazié du Burkina Faso avait raison lorsqu’il rappelait dans son discours du haut de la tribune des Nations Unies que «Voilà pourquoi, les salles de classes sont faites pour que les enfants apprennent les cours et grandissent bien, que de s’adonner à autre chose au risque de se perdre à jamais ».
Aujourd’hui, les peuples du sahel sont dans un espace qui se bat pour sa liberté, pour sa souveraineté et sa grandeur. Un espace où le représentant du Mali prend la parole au nom du Mali et du Niger empêché par des manœuvres perfides. Un sahel nouveau déploie ses racines à l’horizon pour encrer sa vision dans le cœur des populations de l’espace.
« …nous décidons désormais de dire NON ! NON à tous ces « amis qui nous veulent du bien » au point de nous menacer de guerre pour imposer leur amitié ! Nous adapterons cette démocratie tant brandie et chantée par des Loups dans des peaux de béliers, afin de secréter, par nous-même, le leadership politique adéquat pour nos peuples en vue de leur BONHEUR. Oui, l’émancipation totale et le Progrès social véritable pour nos peuples constituent la finalité de toute action qu’elle soit politique, économique, socio-culturelle et/ou sécuritaire ». (Bassolma Bazié)
Zas